Pour rebondir après un gros échec, une grave difficulté ou une épreuve, il faut arriver à repartir de l’avant et pouvoir se lancer dans de nouveaux projets, croire à son avenir, etc. Ceux qui y arrivent utilisent leur résilience. Il est donc intéressant de savoir ce dont il s’agit. Ce concept a été largement décveloppé par Boris Cyrulnik.

Définition

La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression et se reconstruire. La résilience serait rendue possible grâce à la structuration précoce de la personnalité, par des expériences constructives de l’enfance (avant la confrontation avec des faits potentiellement traumatisants) et parfois par la réflexion, ou la parole, plus rarement par l’encadrement médical d’une thérapie.

Étymologie

Du verbe latin resilio, ire, littéralement « sauter en arrière », d’où « rebondir, résister » (au choc, à la déformation).

Origine du concept

La résilience est, à l’origine, un terme utilisé en physique qui caractérise la capacité d’un matériau soumis à un impact à retrouver son état initial.

Les premières publications dans le domaine de la psychologie datent de 1939-1945. Werner et Smith, deux psychologues scolaires américaines à Hawaï, travaillent avec des enfants à risque psychopathologique, condamnés à présenter des troubles. À l’occasion d’un suivi effectué pendant trente ans, elles notent qu’un certain nombre d’entre eux « s’en sortent » grâce à des qualités individuelles ou des opportunités de l’environnement.

La notion de résilience s’oppose parfois à la notion de « coping » (Paulhan & al., 1995) (en anglais to cope = se débrouiller, s’en sortir).

Après John Bowlby, qui a introduit le terme dans ses écrits sur l’attachement, en France, c’est Boris Cyrulnik qui médiatise le concept de résilience en psychologie (l’unique spécialiste institutionnel de la résilience en France étant le psychiatre Serban Ionescu), à partir de l’observation des survivants des camps de concentration,, puis de divers groupes d’individus, dont les enfants des orphelinats roumains et les enfants boliviens de la rue. Auparavant, on parlait d’« invulnérabilité ».

La résilience serait le résultat de multiples processus qui viennent interrompre des trajectoires négatives.

Les huit processus

La résilience est dynamique, et, parmi les processus qui contribuent à la résilience, on a pu en repérer huit :

  1. La défense-protection ;
  2. l’équilibre face aux tensions ;
  3. l’engagement-défi ;
  4. la relance ;
  5. l’évaluation ;
  6. la signification-évaluation ;
  7. la positivité de soi ;
  8. la création.

(Source Wikipedia)