« Tel le canari [1] dans la mine, les multipotentiels (neuroatypiques, zèbres, cerveaux droits, certains HPI et certains surdoués, …) détectent, avec un regard d’aigle, une précision chirurgicale et ce dans un temps record, les failles, les incohérences, les fragilités, les malversations, les erreurs… » Ils signalent en amont les obstacles, préviennent ainsi les dangers ou les catastrophes s’ils sont écoutés.

Cette capacité à détecter les failles et les signaux faibles est de leurs grandes caractéristiques. Cela leur permet d’être d’une efficacité incroyable et d’être extrêmement appréciés par ceux qui veulent profiter de ce talent pour améliorer les choses ou empêcher une catastrophe ; mais aussi, parfois et même souvent, ils dérangent au plus haut point ceux qui ne veulent pas voir, ceux qui préfèrent se mettre la tête dans le sable et faire l’autruche ou pire encore cacher les dysfonctionnements qui les remettraient en cause ou remettraient en cause leur pouvoir.

Aussi de nombreux multipotentiels payent encore trop souvent le fait d’avoir dit la vérité, comme le petit enfant qui s’exclame « le roi est nu » dans le conte de Hans-Christian Andersen, « Les habits neufs de l’empereur ».

Je raconte aussi dans mon livre « MULTIPOTENTIELS ATYPIQUES – Visionnaires, intuitifs et créatifs : les pépites de demain  » (Ed. Eyrolles) que « dans l’antiquité, les messagers de mauvaises nouvelles pouvaient être exécutés. On retrouve cette idée dans la littérature (cf. Sophocle ou plus tard William Shakespeare). Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer avait observé le processus pour le chemin pris pour aboutir à la vérité : « Toute vérité franchit trois étapes : D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant été une évidence. »[1] On envoyait des canaris dans la mine comme détecteur précoce des émanations de gaz toxiques.

La Société, les entreprises, les organisations ont besoin plus que jamais de ces multipotentiels pour défendre l’intérêt collectif.